Laurent, 24 ans, organiste de la paroisse de Sainte-Thérèse « Emmaüs ».
JMJ, Journées Mondiales de la Jeunesse. Ce nom à lui seul est évocateur de beaucoup de choses car il ouvre l’esprit à un élan spirituel de prières et de rencontres entre jeunes du monde entier.
Ces JMJ ont été pour moi l’occasion d’entendre les réponses à certaines de mes questions dont celle où je demandais au Seigneur de me montrer mes défauts caractériels et croyez-moi, il m’a plus que répondu.
Mais avant cela, je tiens à dire que partir avec la Pastorale Diocésaine des Jeunes afin de représenter la Martinique à Madrid fut un immense honneur et bonheur pour moi, car nous étions dès les premiers jours UNIS, SOUDES, tel une famille face aux adversités de la vie.

Dès le premier jour, les liens se sont renforcés encore plus que lors de nos rencontres avec le Père CREPIN en vue de notre préparation pour ce beau et long voyage. Le Seigneur a mis dans nos cœurs ce sentiment de joie, d’amour qui nous a permis d’être plus forts chaque jour.
Pour en venir à mon pèlerinage, je l’ai commencé en étant bien, debout sur mes deux jambes et prêt à braver foudre et tempête afin de voir la Gloire de Dieu à l’œuvre.
Les 4 premiers jours, tout se passait bien : bonne ambiance, dans la prière et dans la détente lorsque les moments étaient venus. Puis au 5ème jour, coup de théâtre, je me suis réveillé brutalement à cause d’une douleur atroce au genou qui m’empêchait de me lever, d’autant que nous les garçons, nous dormions sous un préau, à l’abri de la pluie mais pas du vent. Je tiens à préciser que je souffrais déjà du genou suite à un accident à l’armée. Je me suis dis alors que cela passerait et j’ai donc forcé quelque peu dessus : j’ai fait mon petit chemin jusqu’à arriver à la catéchèse.
Une fois installé, tout allait plutôt bien jusqu’à la reprise de cette forte douleur qui cette fois ne voulait plus me lâcher. J’en pleurais tant cela était insupportable. De là, je ne sais combien de personnes m’ont pris en charge afin de m’aider dans ce moment difficile, en attendant l’arrivée des secours. Et quelques heures après, me voici en chaise roulante, incapable de poser la jambe à terre sans ressentir douleurs ou forte faiblesse. C’est alors que se sont présentés à moi 4 jeunes de notre diocèse qui se sont proposés pour s’occuper de moi jusqu’à mon rétablissement. Vraiment, je ne cesserai de les en remercier, car ils ont eu beaucoup de courage. Les autres ne m’ont pas laissé de côté pour autant : ils prenaient de mes nouvelles, m’aidaient et surtout PRIAIENT pour moi.
Le moment le plus fort pour moi a été de voir la solidarité que les garçons ont eu aux moments où ils étaient obligés de me porter sur la chaise, dans les escaliers montant et descendant du métro, d’autant qu’il n’y avait pas d’ascenseur pour handicapés. Vraiment, cela était formidable et des étrangers, participants ou non aux JMJ, prenaient la scène en photo. C’est à ce moment que je me suis sérieusement questionné. Et dans le métro, l’une de mes sœurs – car ils sont tous mes frères et sœurs – m’a dit : « C’est peut-être pour te montrer l’un de tes défauts que cela arrive, tu es de nature orgueilleuse et le Seigneur a voulu te montrer que tu ne peux pas toujours tout faire seul ». Ces mots ont résonné en moi si fort que je me suis mis à pleurer.
Pendant 4 jours, j’ai lutté, faisant des efforts pour marcher en étant soutenu par mes frères et sœurs, priant avec eux afin d’avoir une LIBERATION et, le dimanche 21 août 2011 au soir, je me suis levé de cette chaise et j’ai pleuré car je recommençais à marcher normalement. Je rends GLOIRE A DIEU car ce moment a été une DELIVRANCE telle que je n’en avais jamais connue.
AMOUR, SOLIDARITE, PRIERE étaient les mots d’ordre pour nous, et par cela, le Seigneur a parlé au cœur de beaucoup d’entre nous et nous a accordé beaucoup de grâces. Notre parcours n’a pas toujours été facile, je peux vous le garantir, mais comme écrit saint Paul aux Romains, « si Dieu est avec nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8, 31). Nous avons été « enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi » (Colossiens 2, 7).
Une nouvelle famille est née en Martinique et au cœur du Christ, la famille MADRIDO comme nous l’appelons. Et avec la grâce de Dieu, nous nous retrouverons aux prochaines JMJ, au Brésil, pour témoigner encore et toujours de l’Amour du Christ.
NOTRE MISSION D’AMBASSADEUR DU CHRIST EN MARTINIQUE COMMENCE MAINTENANT AFIN QUE REGNE SUR LA TERRE L’AMOUR DE DIEU, NOTRE PERE..
+1 commentaire
Super Laurent!
Témoignage poignant...
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