Cette année scolaire 2010-2011 a été particulièrement difficile pour moi. J’étais souvent déprimée, découragée, je me sentais toujours sous tension. J’avais peur des autres et de moi même et n’avais pas une vie sociale et affective très épanouie. En plus de ça, je continuais à porter les fardeaux des cinq années précédentes, car j’avais beau les déposer aux pieds du Seigneur, je ne cessais de les reprendre.
En partant aux JMJ, j’espérais m’en débarrasser une fois pour toute et retrouver une paix intérieure, l’amour et non plus de frustration continue.
Le jour du départ, j’appréhendais notre séjour. Mais j’ai eu tord : c’était formidable, loin de tout ce que j’avais pu imaginer ! Je ne m’attendais pas à trouver une famille et autant de joie et d’amour.
En effet, lors des préparations spirituelles, nous ne nous connaissions pas vraiment. J’ai côtoyé un ou deux jeunes et le reste du groupe était passé inaperçu. Mais lors des JMJ, j’ai vraiment pu découvrir chaque visage et passer de très bons moments avec eux : moments d’amour, de joie, de tristesse, de solidarité, de partage, d’écoute, en toute simplicité. J’ai encore retrouvé cette simplicité lors de mes échanges avec des jeunes d’autres nationalités. Nous avions toujours quelque chose à partager, sans aucune barrière, pas même celle de la langue : quelques mots, un sourire, un chant ou une danse. J’ai beaucoup reçu ! Mais, j’ai surtout été restaurée et j’ai repris goût à la vie.
Au cours de ce pèlerinage, j’ai redécouvert la joie de la prière en groupe et de la louange quotidienne qui ont contribué à mon renforcement spirituelle. Grâce aux catéchèses, j’ai maintenant une autre approche de la prière car je pensais que je ne priais pas sincèrement en étant toujours distraite. Mais, l’évêque de Nanterre nous a enseigné que nos distractions sont des chances de remettre à Dieu, dans nos prières, toutes nos angoisses. A travers ces évêques, j’ai senti que Dieu me parlait personnellement et répondait à nombre de mes interrogations. Si j’ai pu avoir des doutes sur le sens de ma vie ou à propos de certaines décisions que je voulais prendre, maintenant je n’en ai plus et je sais quoi faire à chaque fois que j’aurais une décision à prendre : Dieu a un grand projet pour moi. C’est pourquoi, j’ai compris qu’en comptant sur mes seules forces et en n’essayant pas, à chaque fois, de faire d’abord sa volonté, je ne cesserai de me décourager.
Aujourd’hui, je vois clairement la présence de Christ dans ma vie. Je vois jaillir en moi des qualités insoupçonnées. J’ai davantage confiance en Lui et en moi-même : j’arrive à me dire que ce que je fais est bien. J’ai repris une vie sociale et spirituelle active et je sais que, dans les bons moments comme lors des épreuves, Jésus est toujours là et ma famille Madrido* aussi ! J’ai aujourd’hui le courage d’appeler l’un ou l’autre d’entre eux quand ça ne va pas et l’on se soutient ainsi par la prière. Ces liens tissés lors des JMJ sont insécables !
Je ne regrette absolument rien, sauf peut être de ne pas y être toujours. Mais, ma mission doit continuer ici, avec ma famille Madrido. Notre Martinique, et plus largement le monde, en a tant besoin !
Je termine avec ce beau message que le Pape nous a donné lors de la veillée à Cuatro Vientos :
« Si vous demeurez dans l’amour du Christ, enraciné dans la foi, vous rencontrerez, même au milieu des contradictions et des souffrances, la source de la joie et de l’allégresse. La foi ne s’oppose pas à vos idéaux les plus élevés ; au contraire, elle les exalte et les porte à leur perfection. Chers jeunes, ne vous conformez pas à moins qu’à la Vérité et à l’Amour, ne vous conformez pas à moins qu’au Christ. »
*Madrido est le nom que se sont donnés les jeunes partis aux JMJ avec le Diocèse.
mardi 8 novembre 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Cet article n'a pas encore été commenté ...
Enregistrer un commentaire
Sélectionnez le profil "Nom/URL" et inscrivez votre prénom.