vendredi 6 avril 2012

Vendredi de la Semaine Sainte

Jour solennel où l’Église célèbre le chef-d’œuvre de l’Amour du Christ pour son Père et pour nous (cf. Jn 13, 1 ; 14, 31) ; jour de la Passion et de la Mort de Jésus où, remettant au Père son esprit (Jn 19, 30), il donne à l’Église l’Esprit Saint. Jour de pénitence et de deuil, le Vendredi saint doit être aussi, pour être vraiment chrétien, l’Heure où l’Église contemple la Gloire du Fils de l’homme, exalté en son sacrifice même (cf. Jn 12, 23.28. 32 ; 17, 1).
Tandis que la liturgie des Heures prend un caractère dépouillé, la célébration solennelle de l’après-midi a la structure d’une messe : trois lectures dont la dernière est la Passion selon saint Jean ; une Prière universelle développée ; en lieu et place du sacrifice eucha­ristique, l’adoration ou vénération de la Croix ; enfin la commu­nion.
Pour donner plus de relief au sacrifice du Calvaire, offert par le Christ « une fois pour toutes » (He 7, 27), l’Église ne le renouvelle pas sacramentellement le Vendredi saint ; pour la commu­nion, on utilise les hosties consacrées la veille à la messe du soir ; c’est pourquoi on appelle traditionnellement l’office solennel du Vendredi saint « la messe des Présanctifiés » (voir Présanctifiés).
Dom Robert Le Gall


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Liturgie du jour (cliquez sur ) : 
   

Commentaire : Abbé Francesc CATARINEU i Vilageliu 


«Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l`esprit»
Aujourd'hui nous célébrons le premier jour du Triduum pascal. C'est donc le jour de la croix victorieuse, d'où Jésus nous a laissé le meilleur de Lui-même: Marie comme mère, le pardon —à ses bourreaux aussi— et la confiance totale en Dieu le Père.

Nous l'avons entendu dans la lecture de la Passion d'après le témoignage de saint Jean, présent sur le Calvaire avec Marie, la Mère du Seigneur, et les saintes femmes. C'est un récit riche en symboles, où chaque petit détail a un sens. Mais le silence et l'austérité de l'Église, aujourd'hui, nous aident aussi à vivre dans un climat d'oraison, bien attentifs au don que nous célébrons.

Devant ce grand mystère, nous sommes avant tout appelés à voir. La foi chrétienne ne consiste pas à révérer un Dieu lointain et abstrait que nous méconnaissons, mais dans l'adhésion à une Personne, vrai homme comme nous et aussi vrai Dieu. L'Invisible s'est fait chair de notre chair, il s'est fait homme jusqu'à la mort et à la mort sur une croix. Mais ce fut une mort acceptée pour le rachat de tous, une mort rédemptrice, une mort qui nous donne la vie. Ceux qui se trouvaient là et le virent, nous ont transmis les faits et, en même temps, nous découvrent le sens de cette mort.

Nous nous sentons avant tout reconnaissants et plein d'admiration. Nous savons le prix de l'amour: «Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis» (Jn 15,13). La prière chrétienne ne consiste pas seulement à demander, mais —avant tout— à admirer avec reconnaissance.

Jésus, pour nous, est un modèle qu'il faut imiter, c'est-à-dire reproduire en nous. Nous devons être des personnes qui aiment jusqu'à se donner et qui confient dans le Père en toute circonstance.

Voilà qui contraste avec l'atmosphère indifférente de notre société; c'est pourquoi notre témoignage doit être plus courageux que jamais, car le don est à tous. Comme le dit Méliton de Sardes, «Il nous a fait passer de l'esclavage à la liberté, des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie. Il est la Pâque de notre salut».

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