La violence au campus «se débat» ...

Mercredi 15 décembre, « Mercredi du Campus », débat sur « LA VIOLENCE », puis  collation de Noël.

Tout s’est passé à la Salle Polyvalente du CROUS (devant la Résidence). Tous ceux du Campus étaient concernés : Etudiants, Personnel administratif, Enseignants, - et tous étaient représentés, et tous ont « chauffé » le débat, ont participé respectueusement et vigoureusement.

Le débat a comporté  trois étapes :

• Les constats de violence par les participants.
• Les causes de toute cette violence.
• Les remèdes - solutions.

Des Constats : La violence dans la rue : si tu regardes seulement quelqu’un, on peut t’injurier ou te menacer.- Dans le libre-service, l’enfant donne un coup de pied à son parent qui lui dit de ne pas toucher, et le parent lui dit en gémissant : « Tu n’es  pas gentil ». - Une étudiante nous exhibe son stylo défensif, pour faire pleurer les yeux d’un agresseur éventuel. -  Deux filles se battent férocement pour un garçon, qui est content et puis qui s’en fiche. -  Les filles font bande aussi, et se battent contre les garçons. Les garçons sont violents parce qu’ils sont dans une bande, et que c’est la loi de la bande s’ils veulent être acceptés dedans. - Une fille braque une conductrice en plein midi et lui vole sa voiture. - Des enfants de dix ans au visage d’ange font le guet pour les dealers. La maman vend de la drogue. - Les parents sont à genoux devant leurs enfants et critiquent le prof qui les corrige ; ou bien ils préfèrent tel enfant et dénigrent tel autre en faisant des comparaisons, etc.

Ce fut ensuite la recherche des causes de toute cette violence verbale et même physique qui existe dans la rue, la famille, les loisirs, l’entreprise, l’enseignement, chez  les jeunes … Nous avons noté que la soif d’argent est une cause puissante de violence, mais que la véritable cause, la plus profonde, la plus constante, c’est la soif d’AMOUR. Même Ben Laden cherche de l’amour (ou de la gloire, qui est une forme d’amour), et on se bat pour en récolter même des miettes.

Mais nous avons aussi souligné qu’il y a amour et amour : « Tu aimes les fleurs et tu les coupes, dit PREVERT, tu aimes les poissons et tu les manges, tu me dis que tu m’aimes, alors j’ai peur ! »

Gâter un jeune ou un enfant, ce n’est pas l’aimer. Et une étudiante a témoigné avoir récemment remercié sa maman (qui n’en revenait pas !) parce qu’elle lui avait donné, il y a quelques années, une volée.

Enfin, troisième étape : remèdes et solutions. 

Un jeune professeur a expliqué comment un étudiant rasta arrivait régulièrement à son cours avec un joint à  la bouche et une bière à la main, terminait sa bière, écrasait la canette et la jetait chaque fois dans le panier qui se trouvait à côté du bureau du professeur, ce qui est une forme de violence. Eh bien ce professeur, chrétien, a choisi de lui donner quand même de l’amour, et à la fin de l’année, ils étaient  amis !

Une autre étudiante a témoigné que, pendant son séjour de quelques années en Métropole, elle s’appliquait à dire bonjour à tous ceux qu’elle croisait sur le  palier, et les gens ne lui répondaient jamais, - jusqu’à ce que, au bout de six mois, on finisse par lui répondre bonjour. Et puis elle est rentrée à la Martinique, mais elle a dit qu’elle était sûre que les gens qu’elle laissait diraient à leur tour bonjour à d’autres.

Solution ? Semer de l’amour ! Mais plusieurs ont dit aussi qu’ils demandaient à Jésus (= la prière) de leur donner cette force d’aimer.

J’ai alors posé à tous la question : « Aujourd’hui, qu’est-ce qui grandit le plus dans le monde ? la violence ou l’amour ? »

Les avis étaient divisés. J’ai alors affirmé que, grâce à notre foi, nous disons avec force que l’Amour, que Jésus-Dieu est plus fort, et que c’est Lui la Source n° 1 d’amour, - mais qu’il fallait l’approcher, venir boire à cette Source (c’est-à-dire prier).  Mais il faut aussi le faire ensemble, en groupe, pour se soutenir mutuellement.  Prier, c’est d’abord croire et affirmer qu’il y a Quelqu’un, à la fois homme et Dieu, ressuscité, avec un corps, Son corps, aujourd’hui, à côté de nous nuit et jour, qui nous parle, nous écoute et nous aime.  Huit jours après Sa résurrection, Jésus-Dieu a demandé à Thomas, incrédule,  d’enfoncer son doigt dans les trous de ses mains, et lui a dit : « Parce que tu Me vois, tu crois. Heureux  ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru. » (Jean 20,29)  Si toi aussi tu crois que Jésus ressuscité avec son corps est avec toi nuit et jour pour te parler, t’écouter et t’aimer, alors tu peux Le prier de te donner cet amour qui seul peut attaquer à la racine la violence sous toutes ses formes.  Et tu pourras même aussi oser présenter  ta  Source  - Jésus -  à tous ceux qui ont soif, y compris  à l’étudiant avec sa bière et son joint, pour qu’il puisse boire lui aussi de l’amour à cette même Source.

Puis des  « pains de vie » (= une parole de la Bible écrite sur un petit carton) ont été distribués, et chacun a lu et commenté le sien, tout ça avec beaucoup de joie et de rires !

Enfin, après des prières spontanées et le Notre Père, c’était la collation : l’Equipe Campus avait apporté et offert guirlandes, bougies, crèche, banderoles…et aussi pâtés, chocolats, jambons, sodas, jus et bûches de Noël, et on a beaucoup bavardé, chanté Glooooria dans une ambiance de joie super, regrettant l’absence du diacre-aumônier René MORELOT, pas encore tout-à-fait remis de son accident, mais de tout cœur avec nous.
Gloire à Dieu !

                                                                    

¤ L‘Equipe Campus et Père YANG-TING

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