Qui, mieux qu'un jeune...

Qui, mieux qu'un jeune, peut annoncer le Christ aux jeunes ?

Demandons à l'Esprit que des "sentinelles du matin" (Jean-Paul II) se lèvent et annoncent Jésus.

 

En quelques décennies, l'Église des anciennes chrétientés se retrouve petit îlot daNS UNE MARÉE MONTANTE D'ATHÉISME PRATIQUE. TOUTE UNE SOCIÉTÉ RÉGRESSE DE DEUX MILLE ANS, RETOMBANT DANS UN PAGANISME DONT L'ÉGLISE L'AVAIT ÉMANCIPÉE, RETOURNANT À SES ANCIENS ESCLAVAGES DONT ELLE L'AVAIT DÉLIVRÉE. TANT DE PERSONNES VIVENT COMME SI DIEU N'ÉTAIT JAMAIS VENU SUR TERRE !

Donc, nous devons aller vers les lieux où l'Église ne rassemble plus. Vers les gens les plus lointains de l'Église, les plus distants. Vers l'Église hors-les-murs où l'Esprit agit incognito. Repérer sa Présence, dévoiler son Visage. Dans les vastes espaces de cette Église hors-les-murs, une place revient au sixième continent, regroupant pays et peuples, formant une planète à elle seule: la planète jeunes. Comme deux plaques tectoniques, l'Église et elle ne cessent de se séparer. Deux planètes s'ignorent totalement. L'immense majorité des jeunes n'ont jamais eu le moindre contact avec l'Église ou n'en connaissent que quelques cyniques caricatures véhiculées médiatiquement.

Comment jeter des passerelles de l'une à l'autre? Et d'abord, faire passer des explorateurs sur cette planète à part, afin d'en dresser la carte, d'en tester le climat, d'en sonder les pistes. Seul un jeune ayant vécu une rencontre avec le Christ peut être cette passerelle vivante entre Lui et ceux de sa propre génération. [...]

(Père Daniel-Ange: Revue "Feu et lumière", juillet-août 2008, p. 26).

 

 

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Beaucoup de jeunes s'orientent uniquement vers les valeurs de ce monde: bien-être, amitié, famille, santé, indépendance personnelle. Ils regardent souvent la religion comme l'affaire de ceux qui sont socialement perdants: les malades, les faibles... Cependant, les jeunes croient, en général, en Dieu; seule un minorité se déclare expressément athée. Mais cette foi en Dieu a souvent perdu sa forme chrétienne, et elle ne joue aucun rôle dans la vie quotidienne. Alors, pour parler de Dieu, il faut partir des situations de vie et s'orienter vers l'exemple de Jésus en cherchant la solution des problèmes.

Parler de Dieu veut dire imiter le mode de communication de Dieu avec les humains. L'éducation de la foi est moins un enseignement systématique qu'un dialogue où l'on accepte le jeune comme un interlocuteur à part entière. Il s'agit d'entrer en communion avec les jeunes de façon à partager avec eux ce qui nous soutient et nous anime dans la vie.

Parler de Dieu veut dire ne pas partir d'abord d'une position du savoir et de l'avoir, mais se mettre à la recherche de la foi ensemble avec les jeunes.

On ne peut parler de Dieu qu'en unissant la parole avec l'action. Le service de l'homme et le témoignage passent avant la définition intellectuelle d'articles de foi. Les questions de notre vie sont également les thèmes de notre foi. L'amour joue un rôle particulier parce qu'il rend présent et visible le mystère de Dieu.

Parler de Dieu n'a un sens que quand les jeunes trouvent des communautés dans lesquelles la foi chrétienne est vécue de façon authentique. Cela exige de l'Église - et aussi des congrégations religieuses - d'être constamment prêtes au renouveau. Ce que les jeunes attendent de nous, ce n'est pas une pédagogie parfaite, ni des méthodes raffinées, mais "le témoignage d'une vie authentiquement chrétienne, mais également donnée au prochain avec un zèle sans limite"(Paul VI).

( H. Scheller, fms: Revue "Présence Mariste", 3e trim. 1994, p. 25).

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